Pourquoi supprimons-nous nos émotions ? Nous pouvons bouillir à l'intérieur, mais nous ne le laissons pas paraître ? Savoir contrôler son comportement est un signe de maturité, mais cela a aussi des effets secondaires.

Conscientsuppression des émotions- en particulier les émotions négatives, est l'une des méthodes de gestion du stress, un moyen de gagner des négociations ou d'éviter les conflits. Mais lorsque la suppression des émotions prend trop de temps ou se produit trop souvent, cela conduit à un retrait, à une dégénérescence et à des réactions déformées.

Lorsque nous regardons un film émouvant, nous pouvons voir des palpitations, de la transpiration, des sensations d'oppression dans l'estomac, etc. Ce sont des symptômes végétatifs et physiologiques de ce que nous ressentons. Les émotions se révèlent également dans nos expressions faciales. Par exemple, quand quelqu'un est assis au cinéma et regarde un film montrant une chirurgie cardiaque, son visage révélera soit de la peur, soit du dégoût, soit les deux. Ces expressions sont prises inconsciemment et ne s'adressent à personne - elles sont une expression naturelle et involontaire d'émotions.

Je me demande ce qui se passerait si nous essayions de contenir ces réactions spontanées et de faire semblant d'être indifférents ? Après tout, réprimer ce qui se joue dans l'âme nous arrive tous les jours. Par exemple, nous nous disputons avec quelqu'un, mais nous ne voulons pas nous faire savoir que quelque chose nous a blessés - nous mettons un masque d'indifférence et prétendons que "cela ne me dérange pas". De tels signaux sont envoyés par les conjoints: "Tu vois, je me fiche de ce que tu me dis, j'espère que mon indifférence te blessera le plus." C'est ce que font les enfants à l'école : "Je m'en fiche si vous m'insultez…", ou les employés lorsque les patrons disent quelque chose de désagréable à propos de leur implication : "Je ne fais que crier."

Être capable de réprimer ses sentiments a des avantages, mais…

Il faut dire honnêtement que porter un masque d'indifférence fonctionne parfois dans les relations sociales. Par exemple, un enfant qui ignore les railleries peut simplement les faire cesser. Un négociateur qui garde un visage impassible peut obtenir un accord plus favorable. Le joueur de poker doit contrôler ses expressions faciales, sinon ses adversaires devineront facilement quelles sont ses cartes et le battront. Ainsi, jouer un cyborg est parfois bénéfique, mais cela ne peut pas faire disparaître l'émotion. Ou peut-être que c'est le cas? Peut-être que nous cessons vraiment de ressentir? Ou peut-être l'inverse - cela intensifie encore plus l'émotion ou d'une autre manièrecomment cela change-t-il ?

Pour répondre à ces questions, nous devons faire quelques expériences. En fait, ils sont faciles à planifier. Demandons aux gens de contrôler leurs expressions faciales lorsqu'ils regardent un film émouvant, de sorte que même avec un « tic de leur moustache », ils ne montrent pas ce qu'ils traversent. En même temps, vérifions comment leur cœur bat, s'ils transpirent, comment ils respirent, etc. Qu'allons-nous découvrir ?

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Les rebelles récupèrent plus vite

Il y a encore cent ans, l'hystérie (aujourd'hui on l'appelle histronia), se manifestant par une forte expression des sentiments, la théâtralité du comportement, etc., était très courante. Aujourd'hui, c'est l'un des troubles les moins courants. Dans le même temps, cependant, aujourd'hui, le nombre de diagnostics de divers types de maladies psychosomatiques a considérablement augmenté, alors qu'il y en avait beaucoup moins auparavant. Peut-être est-il responsable de ces changements, entre autres, tendance à réprimer ses sentiments? Des personnes qui auparavant auraient souffert d'hystérie suppriment aujourd'hui leur théâtralité, ce qui se traduit par le développement de maladies psychosomatiques ? Tout cela nous amène à la conclusion que si nous avons appris à contrôler notre expression émotionnelle de manière habituelle, nous ne nous permettons jamais d'être spontanés, alors nos organes internes commencent probablement à souffrir. Il y a de quoi faire ! La recherche psychologique d'une tendance complètement différente (recherche sur les patients dans les hôpitaux) a montré que les patients qui expriment plus souvent leur mécontentement sont plus difficiles, se disputent plus souvent avec les médecins, etc., se rétablissent plus rapidement que ceux qui suivent poliment tous les ordres et ne se rebellent jamais . ..

Le chagrin secret dure plus longtemps

Les résultats de telles expériences sont triples. Si un homme doit endurer la douleur et s'abstenir de la révéler, il se retrouvera avec une douleur plus intense ! Il semble donc qu'inhiber l'expression de la douleur rende la douleur elle-même plus supportable. Un enfant qui s'abstient de pleurer se sentira donc subjectivement moins triste. Malheureusement, même si l'intensité de la tristesse s'affaiblit, le temps pendant lequel vous la ressentez s'allongera également.

Voici le deuxième effet négatif de la répression des émotions - bien qu'elles deviennent subjectivement plus faibles, elles durent plus longtemps - il est plus difficile de s'en libérer ! Les Raptusas disent souvent : "Je vais prendre feu, je vais exploser, mais je vais brûler et ça passe." S'ils réprimaient l'expression, leur colère serait moins violente, mais cela prendrait plus de temps. Alors c'est un peu comme si exprimer ses émotions la "brûlait"

Cacher ses sentiments est mauvais

Le troisième effet de la suppression de vos sentiments est le plus dérangeant. Eh bien, l'appareil examinant les réactions physiologiques montre que lorsqu'un homme cache de toutes ses forces ses véritables émotions, il grandit en même temps.la tension artérielle, la transpiration augmentent, la tension des petits muscles entourant les capillaires augmente, le rythme de la respiration augmente, etc. De telles réponses physiologiques sont typiques des situations stressantes. Que signifient ces résultats ? Que nos organes internes paieront pour réprimer nos sentiments ! C'est comme si une émotion, qui ne peut se révéler ni dans le visage ni dans le comportement, se manifestait plus intensément "dans le ventre". C'est une triste conclusion - la suppression des émotions conduit à de nombreuses maladies psychosomatiques, incl. pour l'hypertension, les ulcères du système digestif, le syndrome du côlon irritable, l'asthme et les maladies de la peau.

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Psychologie